Le web du vin lève son verre de Morgon à Marcel Lapierre pour lui rendre un dernier hommage!

Comme des centaines d’anonymes sur le web, Eric Asimov, le journaliste du vin au New York Times, a rendu aussitôt hommage à Marcel Lapierre dans un court tweet.

Dans un immense élan de tristesse et de sympathie pour ce vigneron exceptionnel, les blogueurs du monde entier ont rédigé des articles pour témoigner de l’admiration qu’ils portaient à cet homme et à ses vins.

Nous avons réuni quelques-uns de ces témoignages que nous vous invitons à lire:

Sur Twitter des centaines d’amateurs de vin connus ou inconnus dans le monde entier rendent hommage à Marcel Lapierre.

Sébastien Lapaque, auteur du livre « Chez Marcel Lapierre » : « Qui donc saura cacher sa tristesse ? Au contact de Marcel, on comprenait que vivre est un acte magique. À ses amis, il apprenait à goûter dans la vie cette magie de rencontres, de surprises, de recherches, de bonheurs, de trouvailles. Lui qui avait dérivé dans Paris avec Guy Debord au mitan des années 1970 aimait la vie vécue jour après jour, avec la joie enfantine de bousculer tous les conformismes. Après l’avoir rencontré, on ne pouvait plus regarder le monde de la même manière. »

Isabelle Perraud du Domaine des Côtes de la Molière en Beaujolais « Parce que, si nous en sommes là aujourd’hui, c’est un peu, beaucoup grâce à lui…Parce qu’il a ouvert, il y a bien des années, une petite porte qui est devenue de plus en plus grande avec les années…laissant entrer d’autres vignerons… »

Le blog d’Olif « The show must Morg on, mais c’est certain que le Beaujolais nouveau aura comme une pointe d’amertume en fin de bouche, cette année… Du moment qu’il ne sent pas la banane, Marcel ne devrait pas s’en plaindre. »

Chroniques Vineuses d’Hervé Lalau« Un vin fait avec du raisin », s’exclamait un de nos dégustateurs – à l’aveugle. Voila un compliment qui aurait sans doute été droit au coeur de Marcel, qui avait appris avec Jules Chauvet toute l’importance de la notion de la pureté dans le vin. »

Du Morgon dans les veines: « Ce blog lui doit beaucoup : si le morgon coule dans mes veines, c’est évidemment grâce à ses vins. »

Corke’d: « Lapierre is largely attributed with helping to lead a charge in natural winemaking, an ever-increasingly popular category of wines. His wines are made without the addition of SO2 to induce vinification or yeasts, and his vineyards are farmed biodynamically. »

Remy Charest sur son blog A chacun sa bouteille:  »Ce qui m’avait frappé, chez Marcel Lapierre, c’est qu’il exprimait simplement ses raisons de faire le vin nature: pour que ça goûte bon, tout simplement. »

Le vin de mes amis: « Marcel fut, dans la foulée du grand Jacques Overnoy et de Chauvet, l’un des pionnier du vin nature. Un maître en son domaine. Un roi en son pays. Un ami. Et lorsqu’un ami nous quitte, les mots nous manquent. »

Blog Saignée:  « Marcel’s wines were weekend barbecues with my brother and his two sons, Marcel’s wines were langorous Sunday morning sex before the concerns of the day took over. They put a smile on my face more times than I can remember. Not many things can do that in the space of your life ».

Jacques Berthomeau: « Marcel Lapierre était de ces hommes libres dont j’appréciais la démarche tranquille et sereine, loin de la nostalgie stérile du bon vieux temps et de l’intégrisme de certaines chapelles. »

A bout de soufre par Omnivore:  « A bout de soufre. Ce titre résonne étrangement aujourd’hui. Sur la page qui était consacrée au domaine, Marie et Mathieu, sa femme et son fils, posaient en photo, sans Marcel. Nos pensées vont vers eux. La vigne, le vin, survivent. »

Blog d’Alice Feiring: “La premiere fois que j’ai rencontre Jules Chauvet, il m’a dit, Les deux mamelles du Beaujolais ce sont le sucre et le soufre,; said Marcel. Everyone laughed. I got most of it except for the key point, I wondered if mammels were some sort of animals. »

Jon Bonné dans le SFGate – Adieu to a master of Beaujolais: « A lot of bottles of Morgon are going to be uncorked in the next few days, with glasses raised in tribute. As another annual Nouveau-fest appears on the horizon, take a moment to reflect on Lapierre’s efforts as a symbol of wines that — in an ocean of falsity — spoke true. »

Blog Vin Bio Naturel: « Nous devons personnellement beaucoup aux vins de Marcel Lapierre: si nous en sommes là aujourd’hui c’est qu’après avoir bu son vin, on n’a plus jamais bu pareil, un cap venait d’être franchi ouvrant nos goûts à de nouveaux horizons… »

Eric Asimov du New York Times: « Mr. Lapierre was certainly among the vignerons who demonstrated that a path to prosperity, even in a region in crisis like Beaujolais, could be found in making the best possible wines and staying true to oneself rather than trying to figure out what the marketplace wants. »

Olivier Lebaron – Showviniste: « Et puis son vin de pays des gaules, tout un symbole, une grande simplicité, un jus qui va droit au coeur, qui séduit le plus grand nombre au vin nature ! Un vin qui ne vieillit pas en cave mais qui se partage et  se trinque. Un vin de communion ! »

Joe Dressner : « Today’s loss is more than a loss for his family and the Beaujolais region. Marcel revolutionized the French and Italian wine scene and inspired others to follow. He was generous with his time, his knowledge and his homemade saucisson (particularly, Le Petit Jésus Cuit). »

Jacques Perrin: « Et Lapierre, c’était Marcel, un monde à lui tout seul, avec sa barbe fleurie au fil du temps, son regard de barde celtique, son style inimitable. En fait, Marcel avait aussi un surnom, officieux, qui lui allait bien : Raminagrobis, le prince des chats cher à Rabelais. »

Palate press: « From his vineyards in the Morgon cru of Beaujolais, Lapierre had become a champion of natural wine, strictly defined as organic in the vineyard, and wild yeast fermentations with nothing taken out and nothing added in, including SO2. »

Christian Bétourné sur son blog Littinéraires Viniques : « Et nous, même ceux qui l’ont bu sans l’avoir jamais connu, savons qu’un homme qui fit de tels vins d’amitiés et de partages sincères, nous manquera, égoïstes que nous sommes. »

Glougueule: « Ce n’est jamais juste de perdre un papa. Il l’était un peu pour nous tous. Pour les milliers de gens qu’il a poussés à la boisson. Pour les centaines de vignerons chez qui il a éveillé une vocation. Combien ont avoué avoir tangué en mettant le nez dans son vin ? En une gorgée, on basculait du côté obscur, celui du vin plus pur qui allait vous mener la vie dure. »

Bicéphale Buveur: « Ce n’est pas la première fois qu’un vin résiste à une rencontre et ne se laisse pas éfeuiller tout de suite sous les mains habiles du bicéphale…Nous sommes les morpions du vin. C’est avec ténacité que nous allons nous replonger dans ce morceau d’éternité léguée par ce vigneron qui aimait sa terre, son raisin et son vin. Simplement. »

Bertand Celce: « We all think to him and to his family, he was a loved person, not only for his role in crafting the real wines that we all loved to drink, but because his frequentation was fun and pleasant. »

Antoine Mantzer sur le blog d’Epicure: « Si chaque vigneron avec pignon sur fût pouvait nous donner autant, tout naturellement, le vin serait une boisson d’intérêt général reconnu d’utilité publique, depuis longtemps. »

The Telegraph : « I’m just making the wine of my father and grandfather,” said Marcel Lapierre, “but I’m trying to make it a little better. »

Patrick Baudoin: « On retient facilement les flamboyances de Marcel, ses éruptions. A mes yeux, il était aussi un vigneron rigoureux, et…discret. Il a défendu le vin « naturel », mais revendiquait la responsabilité du vigneron, et était fidèle à la notion de terroir. »

Eric Boschman sur le blog d’Hervé Lalau: « Le Beaujolais est fait pour être bu, simplement, comme tous les autres vins. Pas pour être glacé, torturé ou galvaudé par quelque producteur de jolies fleurs. Mais Marcel Lapierre lui a donné des nouvelles lettres de noblesse. Il y aura désormais l’avant et l’après. «Marcel, tu seras la pierre sur laquelle je bâtirai mon gamay». Je ne me rappelle plus vraiment qui a dit ça, mais c’est tellement vrai. « 

Jérôme Leroy: « La France de Marcel Lapierre, du vin de Marcel Lapierre, c’est l’esprit rebelle, la fraternité bruyante, la subtile gourmandise, le goût délicat et l’anarchisme foncier qu’il aura incarné mieux que personne durant trois décennies, en gros en 1980 et 2010, dont on se souviendra longtemps.  »

Commentaires

  1. Adrien M dit:
  2. Mac-Sim dit:

    Un grand viticulteur, un homme très gentil, que connaissait mes parents… Chaque bouteille aura désormais une saveur particulière ! Merci Mr Lapierre de m’avoir fait découvrir le bon vin !

Exprimez-vous!