Un satellite pour lever le ban des vendanges : il donne le poids et la maturité des grappes de raisin


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Un peu d’histoire : le ban des vendanges sur un vieux parchemin de 1210 à Beaune

Les archives municipales de Beaune conservent dans leurs fonds l’un de leurs plus vieux parchemins en latin : « il s’agit d’une donation de privilège, le ban des vendanges. Ce droit à fixer le premier jour de la récolte, le ban des vendanges, a en effet été cédé à la ville par Eudes III, duc de Bourgogne, en septembre 1210. Durant toute la période féodale et jusqu’à la Révolution, une réglementation s’est appliquée quant à la fixation du ban de vendange. La date du ban est fixée par le Conseil de Ville après que des échevins et des prudhommes se soient transportés dans les vignes pour constater l’état de maturité du raisin. »

Les « gardes-vignes », des gardes-champêtres pour veiller aux grains

« Dès lors, des gardes-vignes, équivalents des gardes-champêtres, surveillent qu’aucun vol de raisin ou dégradation de vignes ne soit commis. Le seigneur a le droit de vendanger un ou plusieurs jours avant ses vassaux. A Beaune, la Châtellenie de Beaune Pommard et Volnay dispose du même privilège jusqu’au XVIIIe siècle : un arrêt du Parlement du 16 mars 1752 maintient en effet M. Ganiare de la Mothe dans son droit de vendanger son fief de la Mothe (à Gigny, hameau de Beaune) « le jour des privilégiés », et défend aux habitants de vendanger ce jour là . Cependant, les vignes closes de murs sont exemptes du ban de vendanges. »

La Révolution française abolit presque tous les privilèges

« A la Révolution, le décret du 28 sept.-6 oct. 1791 ne supprime pas totalement le ban comme un simple privilège mais le délègue au choix des communes : c’est ainsi qu’il est maintenu de façon inégale en Bourgogne durant tout le XIXe siècle. Certaines communes préfèrent s’en dispenser, comme Volnay qui n’a plus de ban à partir de 1865 . Il est généralement suspendu en période de guerre ou de grande calamité climatique. »

Le XXe siècle met fin à une tradition vieille de plus de 800 ans

« Au XXe siècle, la préfecture autorise à vendanger plus tard que la date officielle et prévoit aussi des dérogations pour récolter avant. Toutefois, la détermination du ban de vendanges fait l’objet d’un arrêté préfectoral sur proposition de l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO), après avis des syndicats viticoles. Jusqu’en 2006, c’est le respect de cette date qui détermine le droit à l’appellation d’origine . Depuis 2007, fait nouveau, les autorités préfectorales donnent une date unique pour l’ensemble des vignobles du département de la Côte d’Or, tant en Châtillonnais que pour la Côte, laissant le soin à chaque récoltant de définir la meilleure date de maturité. C’est donc la fin d’une disposition vieille de plus de 800 ans. »

Le futur en marche au XXIe siècle avec les satellites

« Basé sur l’analyse de l’imagerie aérienne et satellitaire, qui offre une perspective spatiale et aide à caractériser les variations de parcelles, œnoview cartographie précisément la vigueur des vignobles et fournit des indications sur le poids des grappes et des grains, la rétention d’eau du sol et la composition des grains en différents points des parcelles. » Le système permet ainsi de donner des informations complémentaires et très précises aux relevés de maturité pratiqués par le viticulteur sur le terrain pour l’aider à choisir lui-même la date optimale de vendanges.

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