« C’est un animal la vigne, ce n’est pas une plante. Elle est excessivement exigeante » Lalou Bize-Leroy

Comme la vigne, Lalou Bize-Leroy est « excessivement exigeante »

« C’est un animal la vigne, ce n’est pas une plante. Donc faut toujours en tenir compte dans tout ce que l’on fait. Elle est excessivement exigeante. Plus on l’aime, plus elle veut être aimée. Plus on la travaille, plus on doit la travailler. Elle n’en a jamais assez. » En une heure de tracteur, on peut rogner 3 hectares mais dans les vignes de Lalou Bize-Leroy on fait seulement un rang sans stresser la vigne : « c’est cela le problème. Et nous on fait cela même aux Bourgognes…partout ! c’est pour cela qu’il faut qu’on nous pardonne si nos vins sont chers. »

« Le Pinot est la véritable bonne clef, le passe-partout pour ces terroirs »

Avec 26 appellations différentes et 46 parcelles toutes en biodynamie depuis 1989, Lalou Bize-Leroy a la même exigence pour chaque vigne. Peu importe qu’elle soit en grand cru ou pas, elle essaie de faire le maximum à chaque fois en respectant l’identité propre de chaque terroir. « S’ils se ressemblaient, ce serait un désastre ! »

« Je suis superstitieuse » : pas de cuves N°13 au Domaine

Les 22 hectares sont entièrement travaillés en biodynamie et suivant un calendrier précis. Lalou Bize-Leroy aime rappeler que pour elle « le vin est d’inspiration cosmique. Il a le goût de la matière du monde. » Elle entretient avec la vigne un vrai rapport intime en prenant soin d’elle jusqu’à faire venir un géophysicien pour lui faire de l’acupuncture avec une grande aiguille d’1 mètre 80 dans une faille afin de lui redonner de la vigueur.

« Regardez donc cette vieille folle, ces vignes sont en train de crever »

Face aux attaques, Lalou Bize-Leroy a tenu bon sans retour en arrière possible : « plus jamais, plus jamais, on ne mettrait un désherbant, plus jamais un fongicide, un pesticide, un insecticide, tout cela c’est comme l’homicide, ça se termine pareil, c’est un geste qui tue.(…) Il faut comprendre que tout est vivant et qu’il faut respecter la vie, que ce soit la vie de la terre, la vie de la plante, la vie des animaux, la vie, la vie, la vie… »

Source :

  • film de Nicolas Rostan produit par Jérôme Pierdet de Smith en Face en 2006 et co-produit par Odyséee
  • site du Domaine Leroy

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Commentaires

  1. Grand souvenir d’une grosse matinée avec LBL dans ses caves, ces cuves noires sur murs blancs, so chic, et les vins, les grands vins, parlons plus de Lalou, ce modèle.

  2. Buck Danny dit:

    Reportage instructif, avec cet amusant petit coup de griffe au Domaine de la Romanée-Conti au passage : en une heure ils font 3 hectares alors que nous « en une heure on fait un rang » (3’40)! Il faut croire que, 20 ans après « la séparation », les blessures du passé ne sont toujours pas refermées… C’est dommage !

  3. fanny dit:

    Une grande dame, la passion! une pensée aussi pour toi « toto Rageot » qui à vécu 40 ans de travail et d’amour dans ce domaine..

  4. Desmarest dit:

    « Le temps au temps » et le respect de la vie de tous les êtres vivants,la présence maîtrisée qui guide avec intelligence et humilité.. La croyance en direction de la nature et l’aide à lui apporter. Je n’ai pas l’honneur de connaître Mme. Lalou Bize-Leroy, mais je suis très fier que cette grande dame offre son existence à cette terre qui en a bien besoin…
    Jean Luc Desmarest, petit amateur de vins

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