Laurent Ponsot s’est lancé depuis quelques années dans une croisade contre les faussaires du vin

Une arrestation qui fait beaucoup de bruit dans le monde du vin

L’affaire fait grand bruit dans la presse française et internationale : un jeune collectionneur et marchand de vin, Rudy Kurniawan, est accusé par le FBI de contrefaçon de grands vins et notamment de vins du Domaine Ponsot en Bourgogne. Déjà le 25 avril 2008 à New York lors d’une vente aux enchères, 107 bouteilles avaient été proposées dont 106 se sont avérées finalement fausses : « C’est mon fils Laurent, qui se trouvait aux Etats-Unis, qui a appris qu’il y avait une vente dans laquelle nos crus apparaissaient. Il s’y est intéressé, et il a découvert le pot aux roses. Et c’est lui qui a fait retirer de la vente les vins du domaine. C’est comme ça que ça a commencé. » Les bouteilles contrefaites de Clos Saint-Denis du domaine Ponsot, datées de 1945 et 1971, « c’était impossible », affirme Jean-Marie Ponsot, puisque c’est moi qui avais repris ce Clos Saint-Denis en 1982. » ( source Bien Public)

Depuis Laurent Ponsot a mené une croisade implacable contre les faussaires

« Laurent Ponsot va alors mener une enquête d’un an et demi qui le mènera d’abord en Indonésie puis à Singapour, en Malaisie et à Hong Kong. Mais ces pistes se révéleront toutes sans issue. Finalement, fort de sa connaissance du milieu et de ses relations, il parviendra à obtenir des informations qui le conduiront au Royaume- Uni, en Suède, en Allemagne, en Italie et même en Bourgogne… » (source Contrefaçon Riposte )

L’arrestation de Rudy Kurniawan est le résultat de 4 années d’investigation

Sur le blog de Mike Steinberger, Laurent Ponsot déclare que l’arrestation de Rudy Kurniawan est le résultat de près de quatre années d’investigation autour du monde : « depuis deux ans maintenant, je suis en contact étroit avec les agents du FBI qui s’occupent des affaires de faux vins. (…) Rudy a été arrêté grâce aux instructions précises que j’ai données aux agents du FBI pendant ces sessions de travail. Et maintenant, je pense que ses complices devraient être identifiés et arrêtés, même si ils sont en France, à Hong Kong ou n’importe où ailleurs sur la planète. » (source Winediarist)

Des bulles pour lutter contre la contrefaçon

Depuis cette affaire en 2008, Laurent Ponsot avait décidé de garantir l’authenticité de ses vins et la réputation de son domaine en renforçant la traçabilité et la sécurité de ses bouteilles. Les vins du domaine sont désormais protégés par le système « scellé à bulles » de la société Prooftag de Montauban qui a mis au point un système très ingénieux. Chaque bouteille est sécurisée par l’ajout d’un code unique avec des bulles d’air emprisonnées dans une pastille selon un ordre complètement aléatoire et impossible à reproduire. Cette pastille est scannée à l’embouteillage et rentrée dans une base de données comme un code barre produit pour la traçabilité. Un code classique alphanumérique est associé à la pastille pour identifier rapidement la bouteille grâce à Internet ou son téléphone portable. Un lecteur optique spécifique permet de pousser l’authentification en scannant la pastille et sa disposition particulière et unique de bulles d’air emprisonnées. Imparable!

Reportage de France 3 Bourgogne

 

Commentaires

  1. Castafiore dit:

    BRAVO LAURENT PONSOT !!!
    Les fausses bouteilles qui pullulent dans les ventes aux enchères et sur Internet sont une véritable plaie pour les amateurs.
    Maintenant, la question, c’est de savoir pourquoi tous les domaines dont les bouteilles se vendent plusieurs centaines d’Euros ne font pas en sorte de lutter activement contre la contrefaçon ?

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