Les cisterciens de retour au château du Clos de Vougeot grâce à l’exposition photo de Bruno Rotival

La cuverie du Château du Clos de Vougeot fut édifiée par les moines de Cïteaux dès le XIIe

Après avoir publié depuis plus de 30 ans de nombreux ouvrages sur la vie monastique, le photographe mâconnais Bruno Rotival accroche ses images de grande taille sur les murs du patrimoine. C’est tout naturellement que le château du Clos de Vougeot accueille jusqu’en avril prochain cette superbe exposition. Même si le « château » est à proprement parler un bâtiment de style Renaissance, « c’est bien un moine (Dom Jean Loisier, 48e abbé de Cîteaux) qui l’a fait construire en 1551. Les bâtiments d’exploitation, cellier et cuverie, sont, eux, on ne peut plus cisterciens, édifiés dès le XIIe siècle par des moines-vignerons dans un style très pur. »

Le photographe mâconnais Bruno Rotival pose son regard sur la vie monastique

Bruno Rotival souhaite avec ce projet « permettre à chaque visiteur de s’imprégner d’une ambiance de vie discrète, qui reste un mystère pour beaucoup. L’objectif de cette exposition est de faire en sorte que chacun puisse approcher, comprendre un peu mieux la vie monastique à travers la réappropriation de lieux où vécurent ces communautés il y a quelques années, quelques siècles. » Le Clos de Vougeot offre un bel écrin pour mettre en valeur des photos qui soulignent « la pureté du lieu, plongeant le visiteur dans l’ambiance étrange et silencieuse de la vie monastique où seuls se répondaient prières et silence. »

Le moine est celui qui voudrait dire au monde une parole si énorme qu’il est obligé de se taire

« Il y a des lieux qui invitent inexorablement au silence ou plutôt à l’absence de bruits inutiles, tentation d’une vie qui semble être idéale à celui qui découvre, le temps d’une visite, d’une prière. Dans ces lieux, tout est mémoire : les pierres, les arbres, le chemin des moines qui mène à l’Abbaye depuis la vallée, la salle du chapitre, la pierre rougie des incendies passés, les traces des mutilations révolutionnaires. Le ciel prend toujours à témoin le visiteur qui voudrait oublier le passé ; par facilité ou par ignorance… Il y a des lieux qui incitent au bonheur du questionnement sur soi-même ; les abbayes peuvent nous aider. »

Sources :

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