Après le nez électronique, la langue électronique va t-elle détrôner le dégustateur de vin professionnel ?

Le spectometre de masse pour remplacer le nez fin des dégustateurs

Régis Gougeon est un brillant chercheur chimiste et maître de conférence en physico-chimie oenologique à l’Institut de la Vigne et du Vin Jules Guyot à Dijon. Grâce au spectometre de masse du centre Helmholtz à Munich, les chercheurs peuvent dresser une « carte d’identité » du vin et par exemple retrouver l’origine des forêts qui ont donné le bois pour fabriquer le tonneau. Cette « mémoire du vin » permet également de lutter contre les contrefaçons en analysant précisément la nature des raisins utilisés, sa région, etc…

Les vins du Domaine Darviot à Meursault analysés sur 30 ans

En 2009, Régis Gougeon a procédé à l’extraction sous une bulle d’argon d’échantillons de vins du Domaine Darviot à Meursault avec des millésimes s’étalant sur une trentaine d’année afin d’analyser la signature chimique de chaque cuvée. Il pense pouvoir ainsi retracer entre autre l’évolution du réchauffement climatique dont on parle tant en ce moment.

La micro électronique pour remplacer la langue experte du dégustateur 

Karine Duplessis Piché explique sur La Presse comment Cecilia Jiménez-Jorquera de l’Institut de microélectronique de Barcelone a créé une langue électronique composée de plusieurs membranes synthétiques capable d’analyser chimiquement le vin : « les composantes tels que l’acide, le sucre et l’alcool peuvent être mesurées par cet instrument, explique la scientifique sur le site web anglais de la Société royale de chimie (RSC). À partir de ces données, on détermine l’âge et la variété (de raisins) du vin. » Avec cette langue électronique facilement transportable, il suffit de quelques secondes pour connaitre les analyses alors qu’auparavant cela pouvait prendre plusieurs semaines à des laboratoires spécialisés pour dire si le vin était bien le grand cru acheté une fortune aux enchères

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